« Populistes de tous les pays, unissez-vous ! ». Voilà en substance le message proféré par Steve Banon, ancien conseiller de Donald Trump, à l'occasion du meeting à Rome des Fratelli d'Italia, l'équivalent italien du Rassemblement National.

Ainsi, l'américain Steve Banon se permet de débarquer sur notre continent pour y proférer un message de destruction européenne et de haine raciale. Il vient au cœur d'une ville par essence européenne pour organiser un front anti-UE rassemblant les Le Pen, Salvini-Di Maio (Italie), Farrage (Grande-Bretagne) et Orban (Hongrie). Pourrait-on imaginer une seule seconde le scénario inverse aux États-Unis ?
Steve Banon et ses camarades populistes se définissent comme les ennemis de l'UE. Tous œuvrent progressivement à la destruction d'un idéal que les précédentes générations ont mis tant de temps à construire. Tous se définissent comme les porte-paroles des citoyens européens et tous souhaitent que leur message raciste, antisémite et anti-démocratique - car les voilà les vraies couleurs du populisme - leur permette d'arracher une majorité aux prochaines élections européennes de mai 2019.
L'UE a aujourd'hui son ennemi. Son ennemi, notre ennemi, ce sont eux, les soi-disant messagers du peuple. Or comment combattre un ennemi ? En faisant front de la même manière qu'il y a peu encore, le front républicain faisait barrage au Front National, au nom de l'intérêt supérieur de la Nation. Aussi est-il plus que temps que nos politiques retrouvent le sens de l'intérêt supérieur de l'UE. Fini les coalitions d'apparat, qui au nom de la stabilité gouvernementale, font cohabiter les plus grandes contradictions. Fini le temps de la béatitude politique qui efface la réalité du danger d'un parlement européen majoritairement composé de forces politiques anti-européennes. Le temps de la clarification est venu et il faut faire le choix entre une politique européenne réformant en profondeur l'UE ou une politique anti-européenne mettant à sac l'idéal européen. En un mot, ce sera eux ou nous. Et pour que ce soit nous, il faut qu'un front européen s'organise.
Attention, front européen ne signifie pas immobilisme européen telle que l'a été la stratégie des partis politiques européens (Sociaux-Démocrates et Parti Populaire Européen) pendant tant d'années. Front européen signifie au contraire la réaffirmation d'un idéal et la cimentation des forces politiques autour de cet idéal. Front européen signifie s'investir pour les politiques européennes (sociales, environnementales, sécuritaires), réformer les institutions, se remettre à penser en tant qu'européens pour améliorer cette UE qui est loin, très loin, d'être parfaite. Un front européen doit être l'occasion d'insuffler cet idéal européen aux populations européennes, leur faire comprendre que notre voisin italien est en réalité notre cousin et que nous partagerons toujours une histoire commune. À cet égard le rôle de la Maison de l'Europe est fondamental.

 Théo Fournier - Doctorant à l'Institut Universitaire Européen de Florence

Intervention auprès de lycéens espagnols, venus au lycée Aristide Briand dans le cadre d'un programme d'échange et d'activités financé par l'Union Européenne, et qui se déroulera sur deux ans.

Le 28 septembre, la Maison de l'Europe est allée au lycée Dominique Villars. Les élèves et leurs professeurs avaient préparé un stand sur l'Europe ainsi que plusieurs présentations, par petit groupe, sur des sujets en rapport avec les langues, tout ça en français, anglais, espagnol, italien, allemand ! Bravo !

Le 29 septembre, Michel Carraud, vice-président de la Maison de l'Europe de Gap et des Alpes du Sud, a présenté une conférence avec pour thème l'avenir de l'Europe, sur invitation de Madame Pascale Boyer, députée des Hautes-Alpes