C'est -avec la définition d'une politique migratoire commune et la réforme de la zone euro -, l'un des trois grands chantiers de la relance de l'Union européenne. C'est aussi celui où des pas concrets ont été faits récemment avec l'accord conclu en décembre 2017 par vingt-cinq des vingt-huit Etats membres en faveur d'une « coopération structurée permanente » dans le domaine militaire.

Des conditions sont favorables à une telle avancée : les citoyens européens demandent à l'Europe de les protéger notamment contre le terrorisme ; le Brexit a levé des blocages britanniques et il faut répondre au retrait américain du Président Trump et aux incertitudes sur l'avenir de l'OTAN.

Aux termes de cet accord, des engagements communs ont été pris entre les 25 états membres ; ils ont décidé d'une augmentation régulière de leurs budgets de la défense et le mode de gouvernance de cette « politique de sécurité et de défense commune » a été renforcé, qui doit permettre de déployer des interventions et des projets communs.

Certes, des désaccords persistent entre les pays et l'expression d'une volonté commune en la matière n'est pas encore apparente. Mais il y a eu dans le passé tant d'échecs dans ce domaine qu'il faut se féliciter de ces premiers pas. Des petits pas certes, mais qui attestent qu'une Europe de la défense est en marche.

Jean-Pierre Pellegrin

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